Sunday, July 30, 2006

...

Comment le monde peut-il se taire face à une telle horreur?
J'ai bien peur que la marée noire qui s'étend sur la Méditerrannée les affecte bien plus que les massacres du Proche-Orient. La vie des poissons vaut-elle plus que celle d'enfants innocents? Mais voyez-vous, la marée noire s'approche de leurs côtes, alors que ces enfants qui crèvent sont plus loin. Il suffit de zapper le journal pour ne plus les voir.
J'ai envie de hurler, mais je ne peux que pleurer... Comme ces hommes à Qana.
Vous avez déjà vu autant d'hommes en pleurs?

How can the world stand silent in front of such horror?
I'm afraid that the oil spill in the Mediterranean will affect them more than Middle Eastern massacres. Is a fish life more valuable than those of innocent children? But the spill is getting closer to their coasts, while those kids who are dying are much farther. They just switch from the news to stop seeing them.
I feel like screaming, but all I can do is cry... Like those men in Qana.
Have you ever seen so many men crying?

Day 19

Encore un bain de sang à Qana. 63 personnes réfugiées dans un abri, bombardé à 1h du matin par les forces israéliennes, 57 morts, en majorité des femmes et des enfants.
Le chef de l'équipe de secours de la Défense civile sur les lieux, âgé d'une cinquantaine d'années, qui venait de retirer le corps de deux enfants morts dans ses bras, a laissé éclater sa colère:
"Je ne veux plus que vous me demandiez des chiffres. C'est bien connu, nous servons de cobayes à leurs armes, les bombes à implosion, on ne voit plus que ça", dit-il en pleurs.
Israël refuse bien entendu d'assumer la responsabilité de ce massacre.
Quand tout cela va-t-il s'arrêter?
Another slaughter in Qana. 63 people sheltering in a small building, targeted by Israeil air force at 1 am, 57 killed, most of them women and children.
Head of Civil defense rescue team there, about 50 years old, who had just digged the corpses of two children, expresses his anger: "I don't want you to ask me about figures anymore. We all know we are used as Guinea pigs for their weapons. Implosion bombs are all we see.", he said, crying.
Of course, Israel denies responsibility for this massacre.
When is it all going to end?

Saturday, July 29, 2006

Day 18

Toujours aucune accalmie.
Chaque partie campe sur ses positions, tire sur l'autre et l'autre se sent forcément obligée de riposter. Cercle vicieux où les innocents font les frais de la folie meurtrière d'une poignée d'hommes. Des deux côtés le nombre de victimes ne cesse d'augmenter, les dégâts matériels, économiques et écologiques se multiplient, mais qui s'en soucie? George W. refuse toujours de condamner les attaques israélienne et de réclamer un cessez-le-feu qui, dit-il, "ne servirait à rien". Il servirait peut-être à éviter que d'autres civils soient tués, que d'autres usines soient détruites, et que l'aide humanitaire puisse enfin arriver aux villages coupés du monde. Mais ce sont sans doute des subtilités que le chef de la plus grande puissance mondiale à du mal à saisir... Et il en profite pour bloquer toutes les résolutions de l'ONU qui tentent de désamorcer le conflit. Et pendant ce temps, les gens crèvent.
Je viens d'apprendre par ma toute nouvelle Euronews que l'Union Européenne soutient le plan de paix du Premier Ministre Fouad Siniora. Mais Kofi Annan n'a toujours pas de mandat du Conseil de sécurité pour envoyer de force multinationale.
Et pendant ce temps, mes cousines et mes amis ne travaillent plus; ils essaient de s'enquérir des besoins des réfugiés à Beyrouth, de les nourrir, de les soigner...
Et moi, j'enrage d'être ici, loin de tout, incapable d'apporter mon aide à ceux qui souffrent.
Je pleure devant les nouvelles, je pleure d'autant plus que maintenant le conflit israélo-libanais, comme ils l'appellent ici, est passé après la fin de la canicule, les graphes de températures du dernier siècle, les départs en vacances et j'en passe. La banalisation de la violence nous guette. Qui parle des centaines de morts chaque jour à Bagdad? de Haïti? du Congo? A peine une ligne de temps en temps parmi les titres de l'actualité, et plus personne ne s'en émeut. C'est horrible.

Thursday, July 27, 2006

Day 16

Hier je suis partie à la mer. 3h30 pour y aller, 3h pour en revenir, et 4h pour profiter du soleil et de la mer. Petite coupure dans ma routine, petite escapade au bord de l'eau, hélas plus rare quand on habite Lyon que Beyrouth. Mais bon, en ce moment, les plages libanaises sont désertes, alors dois-je m'estimer heureuse d'être à Lyon plutôt qu'à Beyrouth?
Ce petit intermède dans l'horreur des 2 dernières semaines m'a permis de me vider la tête. Surtout ne plus penser. Ne pas rafraîchir la page de Reuters ou de Yahoo! news toutes les 5 minutes pour voir quelles ont été les dernières cibles des bombardements.
Mais la culpabilité, le remords de se prélasser sur un transat alors que de l'autre côté de la Méditerrannée, on meurt sous les bombes, on essaie de dormir tant bien que mal dans des jardins ou des écoles.
Vite rentrer à Lyon.
Vite lire les infos: Une "bavure" israélienne, le "drame de Khiam". Mais toute cette guerre n'est-elle pas une bavure? Les 16 derniers jours ne sont-ils pas déjà un drame?
Al Qaeda menace de s'en mêler. Il ne nous manquait plus que cela!
Et les États-Unis qui ne se décident toujours pas à réclamer de cessez-le-feu ou à laisser critiquer le gouvernement israélien. Sinon comment pourraient-ils écouler leurs missiles super-sophistiqués commandés par Israël?
Ras-le-bol de cette sale guerre, ras-le-bol de ceux qui menacent de s'en mêler pour envenimer la situation, et surtout ras-le-bol de ceux qui n'osent pas s'en mêler pour désamorcer le conflit.
Quand nous laissera-t-on enfin vivre en paix?

Yesterday, I went to the beach. 3h30 to get there, 3h to come back, and 4h to enjoy the sun and the sea. A little break in my routine, a little recreation on the shore, less frequent when you live in Lyon than in Beirut. But now, Lebanese beaches are deserted, so should I feel lucky to be in Lyon rather than in Lebanon?
This little interruption in the horror of the past two weeks allowed me to empty my head. Stop thinking. Stop refreshing Reuters' or Yahoo! news webpages every 5 minutes to find out about the latest targets.
But the guilt, the remorse of lying down on a beach chair while on the other side of the Mediterranean, people are dying under bombs, peole are desperately trying to sleep in gardens or schools.
Hurry, get to Lyon.
Hurry, read the news: Israeli "mistake", "Khiam drama". Isn't this whole war a mistake? Last 16 days aren't enough for a drama?
Al Qaeda threatens to interfere. Just what we needed!
And the USA still won't request a ceasefire nor allow the Israeli government to be criticized. How else would they sell their ultra-sophisticated missiles to Israel?
I'm fed up with this dirty war, fed up with those who threaten to interfere in order to make things worse, and above all, fed up whith those who don't dare to interfere to try to make things better.
When will we be left to live in peace?

Monday, July 24, 2006

Day 13

Qui aurait pensé qu'un jour j'approuverai une déclaration de Djordje Doubeulyou? Mais bon, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, la preuve, Doubeulyou soutient toujours Israël, mais passons. Il a quand même dit: "Par ses actes, le Hezbollah a mis en danger les immenses progrès du Liban et trahi le peuple libanais". Et pour une fois, comme je l'ai déjà dit, je suis d'accord. C'est exactement cela. Je me sens trahie.
Trahie par un parti dont les représentants osaient s'asseoir à la table du dialogue en admettant la probabilité de déposer un jour les armes, tout en fomentant leur opération dont ils ne pouvaient ignorer les conséquences.
Trahie par ce secrétaire général qui prétendait que les armes du Hezbollah ne se retourneraient jamais contre le peuple libanais. Ce n'est peut-être pas le Hezbollah qui tire sur les Libanais, mais la destruction du Liban est une conséquence directe de ses armes.
Trahie par l'ONU, l'Europe, les Etats-Unis, qui préfèrent évacuer leurs ressortissants, abandonnant le navire libanais en train de sombrer, plutôt que de réclamer fermement un cessez-le-feu pour tenter de garder le navire à flot.

Who would have thought that, one day, I would approve of one of Djordje Doubeulyou's statements? Well only fools don't change their minds; look at Doubeulyou still backing Israël, but still. He said that, by its actions, Hezbollah endangered Lebanon's great progresses and betrayed the Lebanese people. And for once, as I said, I totally agree. This is exactly how I feel. Betrayed.
Betrayed by a party who respresentatives dared sit at the dialog table, admitting the possibility that they might one day give up their weapons, while preparing their operation, and not ignoring its consequences.
Betrayed by their general secretary who pretended that Hezbollah's weapons would never be used against Lebanese people. Hezbollah might not be the ones shooting on Lebanese, but Lebanon's destruction is a direct consequence of their weapons.
Betrayed by the UN, Europe, the USA, who'd rather evacuate their citizens and abandon the Lebanese sinking ship, than to firmly demand a ceasefire and try to keep the ship floating.

Saturday, July 22, 2006

Day 11

La nuit a été plutôt calme apparemment. Pourtant les rumeurs hier soir laissaient présager une offensive terrestre massive pour le soir même. Je me suis réveillée en catastrophe à 8h ce matin pour lire les infos sur Internet, m'attendant à voir le Liban rayé de la carte! Heureusement il n'en est rien. Nos pauvres militaires ont gagné quelque répit. Apparemment ils les enverront au front en cas d'incursion israélienne. Après la destruction des infrastructures et la perte des vies civiles innocentes, envoyons nos soldats sous-entraînés et sous-équipés à la mort! Tu parles d'un plan!

Last night seemed kind of quiet. Yet yesterday's rumors predicted a ground attack on the same night. I woke this morning at 8 to check the news on the Internet, expecting to find Lebanon erased from the world map. Fortunately, that wasn't the case. Our soldiers scraped some respite. Apparently, they will be sent to fight in case of an Israeli intrusion. After having our infrastructures destroyed and innocent civil lives stolen, let's send our under-trained and under-armed soldiers to death! That's one hell of a plan!

Friday, July 21, 2006

Prisonniers

C'est quand même étrange que le Hezbollah ait décidé de précipiter le pays dans une guerre, et de prendre 2 soldats israéliens ainsi que tout le peuple libanais en otage pour obtenir la libération de 3 prisonniers libanais en Israël, alors qu'ils se fichent totalement des centaines de détenus libanais dans les geôles de leurs partenaires syriens!

It's kind of weird that the Hezbollah decided to throw the country into war, and take 2 Israeli soldiers and the entire Lebanese people hostages, in order to obtain the release of 3 Lebanese prisoners in Israel, while they don't even care about hundreds of Lebanese detained in their Syrian partners' jails!

Day 10

Chers tous,
j'espère que tout le monde va bien.
Les efforts diplomatiques semblent s'intensifier, Israël a enfin autorisé l'entrée d'aide humanitaire au Liban. Mais sur le terrain, les batailles ne semblent pas près de se calmer; Tsahal se prépare à une offensive terrestre de grande ampleur.
Que Dieu nous protège, puisque personne d'autre ne paraît en mesure de le faire... et sûrement pas "son" parti qui nous a entraînés dans cette galère!

Dear all,
I hope everybody's fine.
Diplomatic negotiations seem to strengthen, Israel finally authorized humanitarian aids to Lebanon. But on the field, battles don't seem near to ease; Tsahal prepares for a large-scale ground attack.
May God protect us. Nobody else will... certainly not "his" party, who got us in that trouble!

Thursday, July 20, 2006

Enfants de la guerre... Children of war...

Je suis née en 1980, dans un pays déjà en guerre.
Je me souviens des semaines entières sans aller à l'école, entassés avec tous les voisins dans les escaliers de l'immeuble, plus sûrs que les appartements exposés aux obus. Le seul lien avec l'extérieur, un petit poste de radio crachotant les nouvelles des combats ou des chants patriotiques. Je me souviens de la file d'attente aux points d'eau potable, du rationnement de l'eau courante, les douches à la louche... Et puis les morts, les hurlements, les familles déchirées, aucune nouvelle de mon frère pris dans les bombardements et qui ne rentre toujours pas (il n'y avait pas de portables à l'époque!).
Enfin, l'arrêt des combats. Mais les Israéliens sont toujours là, les Syriens sont toujours là.
L'humiliation des checkpoints et des barrages, l'humiliation de devoir justifier à l'envahisseur pourquoi tu veux te déplacer dans ton propre pays.
Puis je suis partie en France en 2000, poursuivre mes études. De loin, j'ai assisté à la liesse de tout un peuple enfin libéré de l'occupant. De loin, j'ai assisté aux élections auxquelles je n'avais pas le droit de participer (plus pour longtemps je l'espère). Et puis de près, l'été 2005, j'ai retrouvé un pays que je n'avais jamais véritablement connu. J'ai redécouvert les trésors archéologiques et naturels du Liban, j'ai arpenté les rues flambant neuves du centre ville, j'ai pu traversé le pays du Nord au Sud, et d'Est en Ouest sans rencontrer le moindre drapeau syrien ou israélien. Je me suis enfin prise à rêver à des jours meilleurs pour nous tous.
Mais il semblerait que certains en aient décidé autrement...
Le bruit des bombardements m'a toujours hantée, a toujours hanté tous les Libanais de ma génération. Qui d'autre pourrait penser à "départ!" "arrivée!" (que nos pères postés sur le balcon annonçaient mécaniquement à chaque lancement ou atterrissage d'obus) en admirant des feux d'artifice? On en rigolait un peu amèrement l'année dernière à Faraya, le 15 août, en pensant ne jamais revivre cela.
Ce 14 juillet 2006 à Paris, je suis allée me réfugier au cinéma. Mieux vaut voir Superman sauver le monde de la destruction, que d'assister à des feux d'artifice pendant que ma patrie a droit à un autre genre de feux.


I was born in 1980, in a country already at war.
I remember whole weeks without going to school, crammed with all the neighbors in the building stairs, safer than the appartments exposed to shells. Our only link to the outer world, the small radio crackling news from the ongoing fights or patriotic songs. I remember the waiting line at the drinking water supplies, normal water rationing, showers with a scoop... And the deaths, the shoutings, families torn apart, no news from my brother trapped in the bombings and still not home (there were no cell phones then).
Finally, fightings stop. But Israelis are still there, Syrians are still there.
Humiliation of checkpoints and barricades, humiliation of having to justify to the invaders why you want to move in your own country.
Then I left for France in 2000 to continue my studies. Faraway, I watched the happiness of an entire nation at last free from the occupation. Faraway, I watched the elections I couldn't be a part of (hopefully not for long). Then on the spot, in summer of 2005, I found a country I'd never really known. I rediscovered Lebanon's natural and archeological treasures, I walked in the brand new downtown streets, I could travel the country North to South and East to West without seeing a single Syrian or Israeli flag. At last, I found myself dreaming of better days for all of us.
But someone seems to have had different plans...

The sounds of bombardments have always haunted me, have always haunted every Lebanese of my generation. Who else could think "Départ" "Arrivée" (ie Departure, Arrival, that our dads used to say, standing on the balcony, at every launching or landing of a shell) while watching fireworks? We were sadly kidding about that last summer in Faraya, on August 15, thinking we would never have to re-live that.
This July 14, 2006 in Paris, I took shelter at the cinema. Best to watch Superman save the world from destruction than to watch fireworks while my homeland is under another kind of fire.

Dans d'autres circonstances... In other circumstances...

Bonjour à tous,
j'aurais aimé créer ce blog dans d'autres circonstances, mais il se trouve que c'est le seul moyen que j'aie trouvé pour le moment pour évacuer le trop-plein d'émotions, de pensées qui m'envahissent à l'idée de ce qu'endure mon pays aujourd'hui.

Voilà une semaine que le Liban est en proie à une destruction caractérisée.
Voilà une semaine que les Libanais revivent les heures les plus sombres de la guerre qu'on aurait voulu à jamais oubliées.
Voilà une semaine que j'assiste, impuissante, à tout ceci à partir de Lyon.
Ma famille, mes amis, joignables quand les aléas des lignes téléphoniques le permettent, en plein coeur de bombardements aveugles qui ne se contentent pas de cibler les positions du Hezbollah, comme l'aiment à prétendre les responsables israéliens, mais qui procèdent à l'annihalation pure et simple de toute l'infrastructure d'un pays qui a mis plus de 15 ans à renaître de ses cendres.

Une manifestation samedi dernier, à Paris où j'étais de passage pour le week-end (je devais retrouver ma mère, mais elle n'a pas pu partir du Liban, l'aviation israélienne ayant bombardé l'aéroport de Beyrouth le matin même où elle devait venir), deux manifestations à Lyon, lundi et aujourd'hui. Des slogans auxquels je n'adhère pas forcément. Le sentiment d'impuissance et d'inutilité. C'est aux Etats-Unis qu'il faudrait se mobiliser. La France est toute acquise à notre cause, alors que ce sont les USA qui bloquent toutes les résolutions de l'ONU relatives à un cessez-le-feu. Surtout ne pas toucher aux Israéliens. Ils ont toujours raison.

J'ai lu aujourd'hui une dépêche Reuters concernant la mise en doute par Shimon Peres, vice Premier ministre israélien, du nombre de victimes annoncé au Liban. Pour lui, le nombre de victimes au Liban n'est pas acceptable, et il pense que les informations provenant du Liban ne sont pas fiables. Il dit que l'armée israélienne prend toutes les précautions pour épargner les vies et les infrastructures civiles.
Le problème, M. Peres, c'est que ces informations sont données par la Croix-rouge, par les organismes des Nations-Unies sur place et par les journalistes. Alors, il est évident qu'ils sont tous de mèche et conspirent pour mettre Israël sur la sellette!


Hello to all of you,
I would have liked to start this blog in other circumstances, but it is the only way I found to to clear the flood of emotions and thoughts overwhelming me at the idea of what my country is going through today.

It's been a week that Lebanon is clearly under destruction.
It's been a week that the Lebanese are re-living the darkest hours of war that everyone would've wanted to forget forever.
It's been a week that I helpessly witness this from Lyon.

My family and friends, who can be reached when telephonic hazards allow it, in the midst of blind bombings, that not only aim at Hezbollah positions, as Israeli responsible like to pretend, but that simply annihilates the whole infrastructure of a country that spent 15 years to recover.

A demonstration last Saturday in Paris, where I went for the week-end (I was supposed to meet my mother there, but she couldn't leave Lebanon, Israeli airforce having hit Beirut airport on the same morning she was supposed to come); two demonstrations in Lyon, on Monday and today. Slogans I don't necessarily approve of. Feelings of helplessness and uselessness. Mobilization should be in the United States. France is already supporting our cause, while the USA are blocking all UN resolutions concerning a ceasefire. Don't ever touch the Israelis. They are always right.

I've just read a Reuters dispatch on Shimon Peres' doubts concerning the number of casualties in Lebanon. "The numbers of the victims (in Lebanon) are not acceptable. We think that information coming from Lebanon is totally unreliable," Peres said in an interview on CNN. He also said the Israeli military was taking steps to make sure "no civilian life will be hit, that no civilian infrastructure will be destroyed."
The problem,Mr Peres, is that those pieces of information are given by the Red Cross, by UN organisms and journalists actually there! Well, they are obviously all accomplices in the conspiracy to give Israel the bad image!