Tuesday, September 26, 2006

Absence

Me voilà de retour après une (trop) longue absence...
Ce n'étaient ni les vacances, ni le sentiment d'avoir atteint le but recherché avec le vote de la 1701. Juste un mélange de lassitude, de vide, de "à quoi bon"... À peine les canons se sont-ils tus, que les disputes politiciennes mesquines ont repris. Chacun rejette la faute et la responsabilité sur l'autre, et pendant ce temps, le Hezbollah se gargarise de sa "victoire divine", et le peuple, comme d'habitude, paie les pots cassés.
Pendant le mois de guerre, je suis restée scotchée à Euronews, BBC, Yahoo news, Reuters, l'Orient, Naharnet et j'en passe, avide de suivre de loin ces événements qui me touchaient de si près. Une semaine après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, ma cure de désintoxication a commencé, aidée en celà par cet inexorable "à quoi bon", et je ne me tiens plus qu'occasionnellement au courant des derniers développements. Hugo Chavez, qui a poursuivi en Syrie sa tournée des dictatures du monde (après Cuba, la Corée du Nord et l'Iran...); les scandales politiques à rebondissements en Israël; les batailles mediatico-politiques en France avant le début des campagnes électorales de 2007... Et bien entendu la cacophonie des dirigeants libanais incapables de s'entendre sur quoi que ce soit, alors qu'ils ne cessent de vanter l'unité et le désir de cohabitation des Libanais.
Mais par-dessus tout, l'indécence des dirigeants du Hezbollah qui "fêtent" en grande pompe leur victoire, alors que l'on n'a toujours pas fini de déterrer les corps des gravats.
Quelle victoire? ai-je envie de leur hurler. Comment osent-ils organiser des réjouissances alors que la nation toute entière porte le deuil et les stigmates d'une guerre dont personne ne voulait, et dont tout le monde subit les conséquences?