Monday, August 07, 2006

Day 26...

La guerre fait encore rage.
La guerre.
J'aurais tellement voulu ne jamais plus prononcer ce mot, surtout en parlant du Liban. J'étais tellement fière de mon pays l'été dernier, fière de pouvoir en visiter tous les recoins sans les contraintes habituelles (les barrages syriens notamment) qui faisaient enfin partie du passé.
Chaque jour, des immeubles et des habitations sont réduits à néant. Chaque jour, les cratères, les façades criblées, qu'on avait mis si longtemps à effacer de notre paysage réapparaissent inexorablement.
Pendant ce temps, les forces israéliennes intensifient leurs frappes, le Hezollah intensifie ses ripostes, aucun des deux camps ne veut montrer le moindre signe d'affaiblissement.
Les efforts diplomatiques se heurtent à des murs; là aussi, personne ne semble prêt à faire de concession. Les instances internationales sont apparemment toujours incapables de prononcer le mot "cessez-le-feu". A-t-il été rayé de leurs dictionnaires?
Sur le journal de 13h de France2, le ministre libanais de l'Equipement et des Télécommunications, Marwan Hamadé (qui avait échappé à un attentat fin 2004) paraissait fatigué mais déterminé, expliquant pourquoi le Liban rejette la proposition de résolution franco-américaine. S'exprimant dans un Français parfait (ce qui, avouons-le, reste assez rare parmi nos hommes politiques), il a souligné que cette proposition ne fait pas mention d'un cessez-le-feu, ni du retrait des forces israéliennes (et laisse donc libre champ à une nouvelle occupation), ni surtout du problème des fermes de Chebaa, qui reste la seule raison pour laquelle le Hezbollah garde ses armes depuis 2000.
Ce qui m'a le plus fendu le coeur, c'est quand il a répondu à la question de savoir combien de temps il faudrait pour reconstruire: au moins 4 à 5 ans.
Quatre à cinq ans...
Comme si 15 ans n'avaient pas suffi.
Comme si notre pays n'avait pas déjà assez souffert, assez payé pour avoir servi de champ de bataille aux différentes forces régionales et internationales.
Comme si cette volonté affichée, depuis la révolution du Cèdre, de vivre ensemble et en paix nous était reniée.
On dit que Beytouth a été détruit 7 fois, et 7 fois s'est relevé de ses cendres.
Cette fois encore je l'espère, le Liban tout entier se relèvera, n'en déplaise à tout ceux qui lui veulent du mal.

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