Friday, August 04, 2006

Day 24

Il était impossible de fermer l'oeil à Beyrouth la nuit dernière. Les avions de reconnaissance n'ont pas arrêter de survoler la ville toute la nuit. Ma tante a été réveillée à 3h du matin par un appel sur son portable, un message enregistré de l'armée israélienne. La guerre psychologique s'ajoute à la guerre physique.
Ce matin, des raids aériens ont complètement détruit plusieurs ponts sur la route côtière au nord de Beyrouth, dans des régions où on n'a jamais vu aucun partisan du Hezbollah... Ah mais bien sûr, c'est pour bloquer leur approvisionnement par la Syrie. Suis-je bête! Comment puis-je penser une seconde que ce serait pour paralyser encore plus le pays, empêcher les gens de se rendre à leur travail (au cas où la pénurie d'essence n'aurait pas suffi à les dissuader). Ce matin, la mère d'un ami a échappé de peu aux bombardements de l'autoroute qu'elle devait emprunter quelques minutes plus tard pour aller travailler.
Les réfugiés continuent à affluer à Beyrouth et dans les régions jugées "plus sûres".
Les Libanais qui, décidément, refusent de se laisser abattre, essaient de rire de tout: les "tantes de Achrafieh" (comprendre les bourgeoises de ce quartier chrétien) sont reconnaissantes envers Olmert; ils les a ramenées 20 ans dans le passé. Plus besoin de lifting ni de botox! On fait ce qu'on peut pour ne pas sombrer dans la folie.

1 comment:

Anonymous said...

Merci pour ce blog qui réussit à mettre des mots sur ce qu'on ressent quand on est loin du Liban...